On sait que l’indication officielle de la toxine botulique (« Botox° ») dans les rides du lion (entre les sourcils), en France, est la dépression nerveuse. Une étude récente fait maintenant le constat suivant : les patients ayant bénéficié de traitements à la toxine botulique auraient un risque réduit de 40 % à 80 % de développer une dépression nerveuse.
Les chercheurs évoquent deux mécanismes possibles :
- empêcher la formation de rides du front pourrait bloquer le renforcement d’émotions négatives liées aux états dépressifs (ce qui se rapproche de l’indication officielle (AMM) française de la toxine botulique
- de faibles doses de toxine pourraient atteindre certaines parties du cerveau impliquées dans la dépression, et y exercer des effets bénéfiques
On pourrait penser aussi que les personnes qui optent pour les traitements des rides sont moins sujettes à la dépression (par nature ou bien une fois traitées). Cependant, le fait étrange est que cet « effet secondaire » se présente aussi après des traitements utilisant le Botox dans d’autres indications, comme la transpiration excessive du corps, les spasmes musculaires divers, etc…
D’autres investigations sont nécessaires d’après les chercheurs, pour en savoir plus.
Pour voir l’étude : Postmarketing safety surveillance data reveals antidepressant effects of botulinum toxin across various indications and injection sites