La médecine esthétique en France connaît une évolution majeure avec la création de ce nouveau Diplôme Interuniversitaire (DIU), voulu par le CNOM, dont on vous a expliqué les modalités, et la mise en place d’une procédure de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Ces mesures, longtemps attendues par la profession, visent à encadrer et à professionnaliser davantage ce domaine en pleine expansion.
Au sujet de la VAE, nous rappelons aux médecins membres AFME qu’ils peuvent éditer leur justificatif d’appartenance à l’association, ancienneté, travaux réalisés, etc… sur leur tableau de bord.
Un diplôme pour garantir l’excellence
Depuis janvier dernier, le nouveau DIU de Médecine Esthétique a ouvert ses portes aux premiers étudiants. Cette formation, d’une durée de deux ans, s’adresse aux médecins généralistes et spécialistes ayant au moins trois ans de pratique clinique. Elle a pour objectif de fournir une formation complète et rigoureuse, essentielle pour pratiquer des actes médicaux à visée esthétique.
Critères d’admission et contenu de la formation
- Prérequis : Doctorat en médecine, 3 ans d’activité clinique, inscription à l’Ordre des médecins.
- Sélection basée sur l’intérêt démontré pour la médecine esthétique (participations à des congrès, appartenance aux sociétés savantes et associations, formations antérieures, etc…)
- Formation de 168.5 heures, dont 88.5 heures de cours magistraux et 80 heures de stages pratiques.
- Enseignement théorique mixte (présentiel et webinaire) et stages pratiques supervisés.
La VAE : reconnaissance de l’expérience
Pour les praticiens expérimentés, une procédure de validation des acquis est désormais disponible. Elle permet d’obtenir le titre de médecin esthétique en démontrant une pratique substantielle de cinq ans au minimum, une maîtrise des principaux domaines de la médecine esthétique, et une participation active à l’entretien des connaissances (formation continue, présence aux évènements associatifs et congrès, adhésions aux bases d’information, etc…).
Un encadrement nécessaire
Avec environ 2 millions de patients en France ayant déjà consulté pour des soins esthétiques et plus de 5 000 médecins proposant ces services, l’encadrement de ces gestes devenait essentiel. La pratique illégale d’actes médicaux à visée esthétique par des non-médecins y a également contribué.
Ce DIU se déroule avec les universités de Marseille, Bordeaux et Créteil. Sa capacité d’accueil est limitée à environ 60 places par an pour assurer une formation de qualité.