En France, des centres commencent à proposer des compléments alimentaires anti-âge administrés par voie intraveineuse, une pratique déjà bien établie aux Etats-Unis. Par exemple, des cocktails de vitamines et/ou antioxydants.
De même aujourd’hui, des injections de NAD+ (nicotinamide adénine dinucléotide), un dérivé de la vitamine B3, deviennent populaires parmi les célébrités et les athlètes de haut niveau comme Justin Bieber, Victoria Beckham et Cristiano Ronaldo, qui disent les utiliser pour optimiser leurs performances et leur bien-être. Ce n’est pas vraiment un gage de valeur scientifique mais des structures médicales commencent à proposer ce genre de soins.
Concernant le NAD+, on sait effectivement qu’il diminue en vieillissant, entraînant, entre autres, une diminution de la production énergétique liée à bien des maladies dégénératives. Etant mal absorbé par voie digestive, on préfère souvent utiliser ses précurseurs : NMN (nicotinamide mononucléotide) ou NR (nicotinamide riboside) ou la vitamine B3 (niacinamide) avec des cofacteurs. ces derniers ont montré des effets sur la longévité de l’animal et parfois sur les marqueurs du vieillissement humain.
La voie intraveineuse règle le problème de la mauvaise absorption digestives mais les preuves scientifiques robustes issues d’essais contrôlés sur les effets à long terme de la thérapie NAD+ IV chez l’homme restent limitées.
Procédure et encadrement médical
Avant l’administration, les patients remplissent un questionnaire de santé détaillé, validé par un médecin. Les perfusions sont ensuite réalisées par des infirmières. Le NAD+ est classé comme complément alimentaire et non comme médicament.
Bénéfices et fonctionnement du NAD+
Le NAD+ est surtout impliqué dans la production d’énergie au niveau mitochondrial. Il stimule aussi les sirtuines, des protéines enzymatiques associées à la longévité et contribuant à la réparation de l’ADN. Il semblerait donc qu’augmenter le taux de NAD+ cellulaire et mitochondrial puisse améliorer l’immunité, augmenter les niveaux d’énergie, améliorer les capacités physiques et restaurer les fonctions cognitives.
La réalité n’est pas si simple. Il faut encore que le NAD+ arrive dans les cellules, puis dans les mitochondries et dans le noyau, afin de jouer son rôle. Mais surtout l’action recherchée la production d’énergie et sur la longévité dépend de nombreux autres facteurs qu’il faudrait également régler.
Coût et fréquence des perfusions
Le coût d’une perfusion de NAD+ commence à environ 500 euros et il en faudrait trois ou quatre rapprochées pour commencer, suivies d’une séance d’entretien mensuelle. Les perfusions sont souvent accompagnées de vitamine C et de glutathion, deux puissants antioxydants, pour maximiser les bienfaits.
Les traitements oraux par précurseurs du NAD+ seraient donc bien moins onéreux. Il faudrait en fait en comparer l’efficacité avec celle du NAD+ intraveineux.
En conclusion, le niveau intracellulaire de NAD+ est certainement crucial dans le vieillissement et le maintien de la forme. Son injection est, a priori, plus performante que la voie orale. Il reste à savoir si les effets réels sur les marqueurs du vieillissement sont au rendez-vous, chez quels sujets, et dans quelles circonstances. L’avenir nous le dira certainement après plus d’investigations scientifiques. Et il faudra aussi faire la part du phénomène de marketing car ce ne serait pas la première fois qu’il pourrait intervenir…