Toujours dans la thématique « Réseaux sociaux et tyrannie de l’apparence », il s’agit cette fois-ci d’un partage d’expérience de deux journalistes du Parisien, Ariane Riou et Elsa Mari, sur ces actes médicaux esthétiques de plus en plus banalisés et parfois dangereux.
Des influenceuses prêtes à tout
Comme nous l’avions évoqué dans notre précédent article, les influenceuses, issues pour la plupart de la téléréalité et très présentes sur les réseaux sociaux tels qu’Instagram et forcément à la télévision, proclament haut et fort avoir eu recours à la chirurgie esthétique. Etant suivies par une cible jeune, allant de 18 ans à 34 ans, leur influence est telle que la demande explose chez les plus jeunes ! Parfois rémunérées par des cabinets de médecine ou de chirurgie esthétique, ou par des agences de tourisme médical (souvent en Tunisie), elles n’hésitent pas à en faire la promotion : offres, codes promo, jeux concours pour gagner des injections, etc…
Que les actes esthétique médicaux soient assumés dans ce secteur n’est pas un problème. Ce qui est dénoncé ? La propagande faite en faveur de ces interventions esthétiques. C’est aussi contre cette « apologie » que Sam Zirah, youtubeur, s’élève aujourd’hui : il regrette d’avoir filmé et suivi en direct plusieurs opérations effectuées sur des influenceuses.
Des soins bien précis
Parmi les actes les plus demandés au niveau du visage : les injections pour gonfler les lèvres, pour modifier un nez ou autour des yeux pour estomper les rides, qui relèvent plus de la médecine esthétique. Pour ce qui est du corps, le souhait est d’avoir un corps « en forme de violoncelle » : des fesses rebondies, une poitrine volumineuse mais une taille très mince. Pour obtenir ce corps, il faut la plupart du temps recourir à la chirurgie esthétique.
La beauté, à quel prix ? Vers des dérives dangereuses
Recourir à la médecine ou à la chirurgie esthétique a forcément un coût. C’est ainsi que des « fakes injectors » ou « injecteurs illégaux » font de plus en plus leur apparition, inquiétant les syndicats défendant les chirurgiens et les médecins esthétiques. La plupart du temps ce sont des expertes en beauté (prothésistes ongulaires, esthéticiennes) qui pratiquent des injections d’acide hyaluronique sans aucune qualification ni diplôme. Résultat : des injections faites dans des environnements non stériles, avec des risques accrus et sans suivi.
Les risques sont variés et parfois irréversibles : de la rougeur à la nécrose (mort des tissus) en passant par la cécité par injection dans un vaisseau… L’inquiétude est d’autant plus grande que les vrais praticiens esthétiques n’ont parfois pas la solution pour aider ces patients ou patientes trompées. En effet, au lieu d’acide hyaluronique, il est parfois injecté de l’huile de coco, de la paraffine ou même des produits synthétiques à base de plexiglass.
Vers une prise de conscience ?
D’autres influenceuses n’hésitent pas à dénoncer certaines pratiques, à partager leurs mauvaises expériences et à mettre en garde leurs followers. C’est le cas de Luna Skye qui a eu des problèmes de santé après avoir effectué des injections volumatrices pour rebomber ses fesses.
Notre avis
Vouloir gommer un complexe ou améliorer l’aspect de son corps et visage est complètement normal. En revanche, il est important de bien choisir son médecin esthétique pour obtenir un résultat de qualité en évitant des risques inutiles, et en préservant au mieux votre santé.