Comme vous le savez probablement, la personne ayant vécu le plus longtemps sur terre et figurant encore donc dans le livre « Guinness des Records » est la française Jeanne Calmant, décédée à 122 ans et 6 mois, même si on a, actuellement, quelques doutes à son sujet.
Depuis peu, les Autorités Indiennes ont confirmé, sur la base de ses papiers et de son acte de naissance qu’un habitant du pays, né à Bangalore, vit encore, à l’âge canonique de… 184 ans !
Sans espérer atteindre cette limite, qui peut paraître, à beaucoup, irréaliste, chacun d’entre nous espère vivre le plus longtemps possible, mais en restant, bien sûr, en bonne santé.
Les pistes donnant des conseils médicaux dans cette perspective sont nombreuses et diverses et nous avons dû, bien sûr, vu notre temps de parole limité, nous résoudre à n’en citer que quelques-unes qui nous ont semblé intéressantes.
Certains produits ou pistes que nous allons aborder, ne permettent pas seulement de ralentir les mécanismes fondamentaux du vieillissement, mais même de les inverser !
Des avancées exceptionnelles appartenaient encore au domaine du rêve, il y a quelques années encore, sont devenues, aujourd’hui, une excitante réalité !
Voyons donc tout cela un peu en détails :[/restrict]
1/ Le Nicotinamide Mononucléotide, « NMN » :
Trouver un moyen d’arrêter le processus du vieillissement est un rêve transgénérationnel. Ce rêve est en passe de devenir réalité depuis que des scientifiques australiens et américains, entre autres, semblent avoir trouvé un moyen, non pas d’appuyer sur le bouton « pause » du vieillissement, mais, mieux, de rembobiner le processus.
En effet, le « NMN », a fait l’objet d’une Expérimentation à la Harvard Medical School par le Prof. David Sinclair sur des souris, âgées de 2 ans. Et, après 1 semaine de traitement seulement, comme l’a aussi fait le Prof. Nigel Turner, pharmacologue, dans son Université australienne NSW, ces 2 Chercheurs confirment que l’on pouvait comparer le nouvel état des souris à celui d’un homme de 60 ans redevenu un jeune homme de 20 ans
Donc ces 2 grandes études ont donné des résultats cliniques impressionnants qui vont certainement donner naissance à des traitements révolutionnaires contre le vieillissement et les maladies liées à l’âge, comme le cancer et le diabète de type 2.
Les mitochondries sont au centre du problème : lorsqu’elles ne communiquent plus harmonieusement entre elles et avec le noyau cellulaire, c’est un peu comme si les cellules se trouvaient dépourvues de leur batterie énergétique, leur noyau cellulaire s’atrophie et le vieillissement apparaît inéluctablement.
Dans leur Rapport publié dans la célèbre Revue « CELL », le Prof. Sinclair et ses collaborateurs expliquent qu’une injection de NMN chez l’animal se transforme en NAD, permettant de réparer les canaux de communications altérés et ceci dans un temps très court, soit moins d’une semaine.
Et le NMN est capable d’activer l’ensemble des 7 gênes « SIRT », impliqués dans l’accroissement de la longévité.
En résumé le Prof. Sinclair et ses Collaborateurs estiment que le seul NMN va permettre, sous peu, d’augmenter l’espérance de vie humaine jusqu’à 150 ans.
2/ L’Adénosine Monophosphate-activated Protein kinase, « AMPK » :
Dans chaque cellule, une enzyme-clé du métabolisme, l’AMPK agit comme un commutateur-régulateur de la durée de vie. Elle se trouve dans le foie et e cerveau surtout et joue donc un rôle primordial dans la longévité en bonne santé.
Lorsqu’elle est activée, elle mime les effets bénéfiques de la restriction calorique qui permet d’allonger la vie et est capable :
- d’augmenter de 20 à 30% l’espérance de vie
- de contrecarrer le vieillissement et retrouver un certain capital jeunesse
- d’augmenter le nombre de nouvelles mitochondries saines
3/ La rapamycine :
La Rapamycine est un médicament immuno-suppresseur prescrit, en médecine classique, pour éviter les rejets de greffe après transplantation. Selon des études des Prof. Harrison et Strong de l’université du Texas, elle permet d’augmenter la durée de vie des souris de plus de 20 mois ce qui, chez l’homme, équivaut à une longévité augmentée de 60 ans. Plutôt intéressant…
4/ Le resvératrol :
Ce polyphénol, bien connu, permet, grâce à son pouvoir incroyablement anti-oxydant et anti-âge, d’activer dans la levure un « gêne de longévité » qui augmente sa durée de vie de 80% !
Ce gêne est le même que celui qui est activé par la restriction calorique.
En outre, il possède l’extraordinaire capacité de régénérer les mitochondries, ce qui les rend plus efficaces et crée moins de radicaux libres qui endommagent nos cellules et les font vieillir.
5/ La metformine :
C’était, au départ, un médicament pour les diabétiques de type 2. Mais des chercheurs russes, comme d’autres par la suite, ont constaté que ce traitement augmentait ls longévité chez les souris.
6/ Les télomères :
De toutes nouvelles études, très prometteuses, confirment l’utilité de certaines substances pour la maintenance des télomères.
Les télomères sont les minces filaments qui apparaissent à l’extrémité de nos chromosomes et qui les protègent. Lors de la division cellulaire, l’ADN de ces chromosomes doit se dupliquer mais, à chaque fois, il y a un raccourcissement des télomères et, de ce fait, une diminution de la durée de vie cellulaire. Donc le raccourcissement des télomères est, en effet, très étroitement lié au vieillissement cellulaire et à l’apparition du cortège de maladies qui sont liées au vieillissement.
La télomérase est une enzyme permettant d’allonger les télomères les plus courts. Le 1er activateur de la télomérase a été découvert en 2007 déjà et on va, sous peu, faire les 1ers essais de l’action de la télomérase chez l’homme pour tenter de guérir l’Alzheimer.
Même si, bien sûr, on ne deviendra jamais immortels, ce qui est de l’ordre du mythe, du rêve et de la science-fiction, les Chercheurs travaillant sur les télomères estiment que nous pourrons, dans 10 ou 20 ans déjà, doubler notre espérance de vie, ce qui serait, bien sûr, fabuleux !
Certains pensent même qu’une extension de la vie humaine jusqu’à … 500 ans, aux alentours de l’an 2.100, est dans le domaine du possible, par rapport à nos connaissances actuelles, mais surtout futures, dans le domaine du vieillissement.
L’astragaloside IV a montré sa capacité à stimuler la télomérase et à rallonger donc les télomères les plus courts, ce qui est une avancée énorme, et, en outre, des chercheurs chinois de l’cniversité de Hong Kong, dans une étude ayant duré 5 ans, sur 2.500 participants, âgés de 65 ans et plus, ont montré que la prise de 7dl. de thé vert / jour, allongeait les télomères de près de 50%, ce qui correspond à un allongement de la vie humaine de 5 ans.
7/ Le cycloastragenol :
La stimulation de la télomérase et l’accroissement du nombre des télomères sont certainement les voies les plus prometteuses pour allonger naturellement notre espérance de vie.
Le cycloastragénol est, sans doute, la substance possédant, sur l’animal et « in vivo », la plus puissante capacité d’accroître sensiblement la production de télomérase et donc la multiplication des télomères.
8/ La thérapie par les cellules souches :
La thérapie par les cellules souches est à la fois un progrès médical considérable et un grand espoir dans la lutte contre les affections dégénératives pour lesquelles la médecine classique n’obtient, souvent, que des résultats éphémères ou transitoires.
Il devient possible, aujourd’hui, d’avoir recours, dans certains pays, à des injections de cellules souches adultes, extraites de moelle osseuse ou bien cultivées, après prélèvement dans les adipocytes, mais l’application généralisée de cette méthode est encore peu en vogue, vu son coût et sa complexité.
C’est tout l’intérêt des études réalisées, ces dernières années, par différents Chercheurs qui sont parvenus, grâce à l’utilisation de nutriments, à accroître la quantité de cellules souches adultes de la moelle osseuse.
C’est, en effet, la moelle osseuse que les scientifiques privilégient pour obtenir cette activité de régénération puisque, chaque jour, ces cellules évoluent en produisant de nouvelles lignées de globules rouges, globules blancs et plaquettes. Les cellules matures sont alors déversées dans le courant sanguin où elles exercent pleinement leurs fonctions vitales et régénératrices.
Différents nutriments, comme le « fucoïdane » ou la « L-carnosine », peuvent donc stimuler la production de cellules souches, pluripotentes ou pas.
9/ La pyrroloquinoline quinone (PQQ) :
La PQQ est un anti-oxydant surpuissant, 5.000 x plus efficace que la vitamine C. C’est le seul nutriment capable de générer de nouvelles mitochondries, jusqu’à + 20%, dans des cellules existantes, y compris des cellules sénescentes. Elle assure seule la protection de l’ADN mitochondrial, de loin le plus vulnérable et le plus exposé au « stress oxydatif ».
Une étude japonaise de 2013 a montré que la PQQ protège les fonctions cardio-vasculaires et améliore les fonctions cognitives des personnes âgées.
10/ La saikosaponin A :
Ce nouveau détoxiquant cellulaire, à visée génétique, pourrait, d’après les dernières études, allonger la durée de vie en activant le gêne P16, suppresseur de tumeurs. Le combat engagé pour l’allongement de la durée de vie humaine, connait une effervescence incroyable et sans borne. Les dernières avancées dans le domaine génétique génèrent de nouveaux et immenses espoirs. Les scientifiques ont fait une avancée génétique qui, selon eux, pourrait prolonger la vie humaine et même protéger contre le cancer : des Expériences sur les souris, avec la Saikosaponin A, ont montré que leur durée de vie pouvait être prolongée de 45% au minimum, en les protégeant, en plus, de toutes formes de cancers.
Ce qui signifie qu’un être humain pourrait vivre facilement jusqu’à 125 ans, et donc aussi sans cancers, les gênes responsables étant quasiment les mêmes chez les 2 espèces.
11/ La restriction calorique :
Plus de 1.000 études, ayant débuté il y a 40 ans déjà, ont toutes prouvé qu’une diète saine et équilibrée, avec une restriction à hauteur de 1.300 à 1.500 calories/j. au maximum, comme le font, par exemple, les habitants d’Okinawa (prenant 1.000 calories de moins que la majorité des Américains, par exemple), augmenterait l’espérance de vie de près de 30%, et prolongerait donc la vie humaine de 25 ans environ, si cela est entrepris assez tôt dans l’existence.
A part les très nombreuses expériences faites d’abord sur les singes, puis sur toutes les espèces animales, plus de 1.000 personnes, depuis 15 ans désormais ont accepté de rejoindre des études sérieuses à ce sujet.
Ces personnes, après 15 ans de restriction alimentaire ont, entre autres, un cœur plus élastique comparable à celui d’individus ayant 20 ans de moins, pratiquement jamais d’AVC, ni de diabète de type 2 et un meilleur fonctionnement du système immunitaire.
Des recherches portent actuellement sur la mise au point de petites molécules mimétiques, sous forme de pilules, qui mimerait les effets de la restriction calorique, sans pur autant don que le sujet doive s’affamer. Elles sont à l’étude dans plusieurs sociétés.
Voyons, pour finir, un thème d’actualité pouvant prolonger l’espérance de vie, même si cela restera, bien sûr, l’apanage d’un nombre limité de personnes.
12/ Le cœur artificiel :
On sait que le 1er cœur artificiel temporaire a vu le jour en 1969 déjà. En 1982, on a eu le cœur artificiel implanté et, en 2011, le cœur artificiel permanent implanté.
Le Prof. français Alain Carpentier, spécialiste mondial de la transplantation, travaillant avec la société Carmat, affirme que son modèle de cœur artificiel est déjà prêt pour des essais cliniques et qu’il est même sur le point d’être utilisé comme alternative à la transplantation cardiaque.
Il est en matériel biosynthétique, hémocompatible, pour éviter des thromboses, pèse 900 gr. (contre 600 pour le cœur humain), a 2 ventricules, 2 oreillettes, 4 valves et un système de régulation. Il a une autonomie de 5 h., grâce à sa batterie rechargeable sur une simple prise de courant, voire sur un allume-cigare, mais pourrait se voir doté d’une autonomie de 12 h., voire même beaucoup plus !
Et, à l’avenir, qu’en est-il ?
Les scientifiques mettent au point actuellement un cœur artificiel miniaturisé, plus petit et plus intelligent, contrôlé par des processeurs minuscules qui déterminent la rapidité avec laquelle le cœur doit battre. Il est équipé de capteurs aptes à détecter toute obstruction d’artères et avertira le patient et le médecin, via GPS, de dysfonctionnements imminents, tel le tableau de bord d’un avion avertissant de perturbations dans le moteur ou les réacteurs ou autres problèmes. Il pourrait même être capable de faire des notifications sur un smartphone, un ordinateur, un iPad ou un éventuel nouvel appareil d’usage quotidien.
13/ Les implants cardiaques :
Les dernières générations de stimulateurs cardiaques (les « pacemakers ») et de défibrillateurs implantables peuvent être reliés désormais en permanence aux médecins ou aux hôpitaux, leur permettant de surveiller les fonctions cardiaques et respiratoires à distance et donc d’agir immédiatement lorsque l’implant signale un problème métabolique chez le patient. Les dernières générations de stimulateurs cardiaques supportent les prises d’IRM dont les puissants champs magnétiques et les ondes de radiofréquence n’ont plus d’impact négatif sur eux.
Les pacemakers, inventés en 1950, sont, actuellement, de petits ordinateurs à piles, réduits à la taille d’une allumette.