Introduction
Plusieurs études scientifiques ont démontré qu’un déficit en neuromédiateurs comme la sérotonine et/ou la dopamine peut être à l’origine des échecs au cours d’un régime ou d’une prise en charge d’un patient, y compris en médecine esthétique. Ce déficit induit une perte de confiance en soi, une baisse de motivation, une tendance aux compulsions alimentaires, un état dépressif négatif, une logique de non-réussite…
La biologie sanguine des neurotransmetteurs n’est pas souvent utilisée en pratique courante et n’est que partiellement fiable. Ce sont les symptômes qui vont finalement le mieux nous aiguiller.
Le but de notre étude est d’ évaluer dans quel état psychologique se trouve le patient demandeur de soins esthétiques.
Méthodologie
Il s’agit d’une étude rétrospective, avec un tirage au sort de 60 dossiers parmi ceux remplis par nos patients sur les 3 dernières années ( sans autres critères d’inclusion tel que l’âge, le sexe… ).
Nous nous sommes servis des outils informatisés basés sur l’étude des émotions. Ces outils ont été développés et sont mis a notre disposition par l’IEPP ( Institut Européen de Physionutrition et Phytothérapie).
Dans notre étude nous avons utilisé les questionnaires informatisés
« Evaluation des déficits en neuromédiateurs » ( EDN ) et le « Profil Émotionnel Global » ( PEG). Ils permettent une approche motivationelle et cognitivo-comportementale, afin de mieux accompagner nos patients dans leur demande de changement.
L’EDN nous permet de déterminer un éventuel déséquilibre en sérotonine et/ ou en dopamine et de mettre en place un protocole thérapeutique adapté.
Le Profil Émotionnel Global (PEG) est conçu à partir d’échelles validées et reconnues par la communauté scientifique internationale. Il s’articule autour de 8 axes : le niveau de motivation au changement – l’état d’anxiété – l’état de dépression – la capacité à reconnaître et à exprimer ses émotions (alexithymie)– le niveau d’estime de soi – le niveau d’affirmation de soi – le niveau de stress – les troubles de conduites alimentaires.
Quatre situations sur les neurotransmetteurs ont été observées :
- Déficit en sérotonine seul
- Déficit en dopamine seul
- Déficit mixte en sérotonine et dopamine
- Aucun déficit
Pour chacun de ces 4 groupes, huit paramètres avec des manifestations cliniques ressenties par le patient ont été analysés, avec 4 degrés d’intensité :
- motivation au changement
- l’anxiété
- l’état de dépression
- l’alexithymie – la capacité à reconnaître et à exprimer ses émotions
- l’estime de soi
- l’affirmation de soi
- le niveau de stress
- les troubles de conduites alimentaires.
Résultats
Plus de la moitié des patients présentaient un déficit en neuromédiateurs mixte, un quart le déficit en sérotonine et moins d’un quart, respectivement : le déficit en Dopamine ou pas de déficit en neuromédiateurs.
La dopamine
Longtemps considérée comme simple précurseur de la noradrénaline, la dopamine a des rôles propres bien étudiés.
C’est un neurotransmetteur de:
• L’initiation de l’action, l’intention, la motivation, la décision
• L’énergie mentale, l’envie, la recherche du plaisir
• La concentration, l’attention
• L’ouverture aux autres
• La curiosité, l’exploration, la recherche de la nouveauté.
Dans notre étude 10% des patients ont présenté le déficit en Dopamine seul.
La majorité dans ce groupe, 5 sur 6 patients, était en fort manque de motivation. La moitié souffrait d’une légère dépression ou légère alexithymie, 2/3 d’un stress modéré et 1/3 de stress moyen.
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Note du comité de lecture