La chevelure est culturellement associée au pouvoir de beauté, de séduction, à la santé, à la vitalité. Depuis toujours, on a essayé de remédier à la chute des cheveux.
Les traitements actuels reconnus sont :
- Les traitements médicaux per os ou injectables.
- Les topiques locaux.
- La greffe capillaire.
Depuis 2008, le PRP est utilisé en médecine esthétique en France dans le traitement de l’alopécie, dans le ralentissement de la chute de cheveux et la repousse capillaire. Différents articles montrent une réelle efficacité pour des alopécies diffuses de Stade I à IV d’Hamilton et Stade I et II de Ludwig (1, 6, 7).
Le PRP ou Self Regenerin est pratiqué comme médecine régénérative pour la réjuvénation de la peau. Cette technique est également très utilisée en médecine du sport pour la réparation des blessures tendineuses.
L’ALOPÉCIE
La cause la plus fréquente est androgénétique due à l’hyperactivité de l’enzyme 5 alpha réductase.
Les autres causes peuvent être des facteurs externes (le stress, la chimiothérapie, des pathologies de la thyroïde), dermatologiques ou infectieuses.
L’ALOPÉCIE AERATA OU PELADE EST RARE
La pelade est une maladie entraînant la perte des cheveux et/ou des poils sur des zones délimitées en patch ou en cartes de géographie. La cause de cette maladie reste inconnue mais un mécanisme auto-immun qui conduit à une attaque du système pileux par le système immunitaire serait responsable de l’atteinte.
Il existe principalement trois formes de pelade :
- alopécie areata (atteinte localisée par plaques),
- alopécie totalis (atteinte localisée à la tête),
- alopécie universalis (atteinte généralisée à l’ensemble du corps).
Le risque de développer durant sa vie une alopécie de type areata est d’un peu moins de 2 %, quel que soit le sexe. L’atteinte survient dans près de la moitié des cas chez le jeune de moins de 20 ans.
Moins d’un cas sur dix évolue vers une forme sévère (3, 4). Dans tous les cas d’alopécie, il s’agirait de l’inactivation des cellules souches contenues dans les follicules pileux.
Ces cellules ne se transforment pas en ‘’cellules progénétrices’’ des cheveux, ce qui provoque l’atrophie du follicule qui ne produit alors que des cheveux microscopiques ; on parle de miniaturisation des cheveux.
Ainsi un homme chauve a le même nombre de cheveux qu’une personne sans calvitie mais ils sont peu visibles à cause de leur taille microscopique (2).
CAS DE MONSIEUR B. JANVIER 2011
Monsieur B. âgé de 42 ans, a perdu ses cheveux en plaques assez brutalement il y a 6 ans suite à un gros stress émotionnel. Depuis, Monsieur B. est obligé de se raser la tête car dès qu’il se laisse pousser les cheveux, ils tombent par plaques et cela est très inesthétique.
Le retentissement psychologique est très important. L’examen clinique trouve des cheveux en point d’exclamation qui s’arrachent facilement. Les sourcils sont également atteints ; les autres régions du corps sont préservées.
Un protocole d’injections de plasma riche en plaquettes lui est proposé à raison de quatre séances à quinze jours d’intervalle entre les séances à partir de janvier 2011.
Des kits pour la préparation du PRP sont utilisés (8).
On prélève deux seringues de sang de 10 cc. On centrifuge le sang pendant 5mn à 2500 tours/mn.
On récolte le surnageant, un volume de 6 à 8 ml de plasma riche en plaquettes et on l’injecte dans le cuir chevelu et au niveau des sourcils en papules.
On pratique 4 séances de 15 jours à 1mois d’intervalle donc le traitement s’étend sur 5 mois environ.
COMMENT ÇA MARCHE ?
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