Notre peau est protégée par un film hydrolipidique entretenu par la transpiration. Il est tout à fait naturel et physiologique de transpirer, mais avoir une odeur désagréable, ou une transpiration excessive, peut être mal vécu sur le plan personnel, relationnel, professionnel et esthétique. La médecine peut apporter la solution à ce désagrément psychophysique par une approche thérapeutique adaptée à la sévérité de l’hyperhidrose.
Physiopathologie de la transpiration
La transpiration est un phénomène physiologique nécessaire à notre organisme. Elle permet de réguler la température corporelle et du flux sanguin à 37°. Ce système de thermorégulation est sous contrôle hypothalamique (cerveau) par le système nerveux sympathique, en stimulant les glandes sudoripares pour fabriquer la sueur.
La sueur : elle est produite naturellement par les glandes sudoripares pour évacuer le surplus de chaleur du corps afin de maintenir une température à 37° C.
C’est un liquide plus ou moins visqueux, acide, incolore, constitué à 99% de chlorure de sodium, d’ammoniaque, d’urée et d’acide lactique… L’odeur est liée à la dégradation de la sueur par les bactéries et les champignons (mycose) de la peau, surtout dans les zones peu aérées.
La sudation eccrine est activée par le système sympathique et le stimuli émotionnel de l’hypothalamus. Le système parasympathique cholinergique libère un neurotransmetteur l’acétylcholine qui provoque une hyperstimulation des glandes eccrines.
L’hyperhidrose
La prévalence est de 0 ,5 à 2,8 %. C’est une transpiration excessive, disproportionnée, dépassant la normale physiologique nécessaire à une thermorégulation. Elle peut être primaire ou secondaire, généralisée ou localisée. Elle touche les enfants, les adolescents et les jeunes adultes sans distinction de sexe, et plus fréquemment la population asiatique.
Les zones touchées sont le plus souvent symétriques, axillaires, palmaires, plantaires et d’autres localisations comme le visage, le cuir chevelu, le torse, la région inguinale et le bas du dos.
Un bilan médical complet est nécessaire à la recherche de l’étiologie. On distingue deux types d’hypersudation :
L’hypersudation secondaire dont les causes peuvent être diverses :
- Maladies infectieuses responsables de fièvres
- Maladies organiques comme : les troubles thyroïdiens, le diabète, obésité, certains troubles cardiovasculaires, neurologiques, certaines tumeurs…
- Des déséquilibres hormonaux : grossesse, ménopause…
- La prise de certains médicaments : les anti-inflammatoires, les opiacés, les antidépresseurs, les progestatifs…
- La prise de certains aliments épicés (piment…), l’alcool…
L’hypersudation primaire : idiopathique ou essentielle, localisée, souvent symétrique et bilatérale, déclenchée par la chaleur, l’effort, l’activité sportive, le stress et l’émotion… Des facteurs génétiques représentent 25% des personnes souffrant de transpiration excessive.
Les conséquences psychophysiques
La transpiration excessive d’apparence anodine, peut induire des inhibitions psychologiques, physiques et socioprofessionnelles invalidantes dans la vie de tous les jours :
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