Une révolution est passée inaperçue en chirurgie plastique : celle de la greffe adipocytaire (ou lipofilling pour les anglophones). Et pourtant, en 20 ans, cette technique proposée au début pour le rajeunissement facial (technique de Coleman), s’est étendue à toutes les composantes de la chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique en modifiant profondément leurs approches.
« Plastique » = modeler en grec : la chirurgie plastique est la chirurgie des formes, et jusque là, pour donner de la rondeur à une partie du corps (seins, face, membres, fesses), il n’existait que les implants en silicone, l’acide hyaluronique, l’hydroxyapatite ou tout autre substitut osseux.
Contrairement à ces produits, la graisse issue du sujet a toutes les qualités : absence de rejet, stabilité à long terme et souplesse naturelle, expliquant son succès. Tour d’horizon des indications de la technique.
Reconstruction du sein
Le lipofilling a profondément changé, et les résultats, et l’approche même de la reconstruction. Les deux grandes méthodes (reconstruction par implant, et reconstruction par lambeau autologue) restent certes les deux options principales. Mais aujourd’hui, en ajoutant 1 à 3 séances supplémentaires, les greffes graisseuses complètent le volume et améliorent les contours du sein reconstruit (Photo 1).