Dans un environnement socio-économique où l’image du corps exerce une véritable dictature, la présence de formes généreuses et/ou de cellulite est souvent très mal vécue.
L’accumulation locale de tissu adipeux, est un caractère sexuel secondaire. Il concerne de nombreuses zones :
- les hanches
- les cuisses et les fesses (culotte de cheval)
- la face médiale haute des cuisses
- la face médiale des genoux
- le lipoedème (terme impropre puisqu’il y très rarement une composante œdémateuse) qui concerne les jambes et les chevilles.
C’est un phénomène plutôt bien expliqué sur le plan physiologique (1, 2) ; il n’en est pas de même de la cellulite.
Concernant cette affection, un certain nombre de questions demeure notamment sur ce qui est du consensus sur les découvertes histopathologiques, l’hypothèse physiologique et, en corollaire de cela : le traitement de la cellulite.
Que nous apportent les investigations ?
Echographie, échographie de haute résolution et IRM ?
Sur le plan anatomique, la cellulite concerne les 5-7 premiers mm de l’hypoderme (3, 4). En coupe longitudinale du derme et de l’hypoderme (5) (schéma 1) on peut définir 4 à 5 zones.
- Zone 1 – le derme
- Zone 2 – les invaginations de l’hypoderme superficiel dans le derme
- Zone 3 – emplacement de la cellulite dans l’hypoderme superficiel
- Zone 4 et 5 – hypoderme profond
Au niveau physiologique, B. Querleux (6, 7) nous a montré qu’en IRM la partie anormalement dilatée dans l’hypoderme superficiel ne concerne pas les lobules adipeux mais l’espace inter-lobulaire.
AM Segers (8) puis JM De Godoy (9) ont montré qu’il y avait une importante stase lymphatique notamment dans cet espace.
Pourquoi cette stase lymphatique ?
Elle est le résultat d’une compression des petits collecteurs lymphatiques au niveau de l’hypoderme profond (soit par accumulation de tissu graisseux : la cellulite dite graisseuse, soit par syndrome de l’œdème cyclique :la cellulite aqueuse).
Au vu de ces diverses études, l’hypothèse qu’on développe met en avant le fait que la cellulite est le résultat d’un rapport de forces mécaniques entre la résistance du derme 5 10, 11) et la pression présente dans l’espace interlobulaire de l’hypoderme superficiel.
Si la résistance dermique est inférieure à la pression hypodermique superficielle il y a apparition de cellulite. Cela explique bien les cellulites tardives chez les personnes ayant abusé du soleil qui ont un hypoderme normal mais un derme totalement effondré : cellulite dite atone.
Quelles implications thérapeutiques ?
2 directions : stimuler le derme et diminuer la pression interlobulaire faite d’œdème et de fibrose (relation étroite œdème fibrose). Après une phase diagnostique très précise, le clinicien devra proposer une thérapeutique. C’est le couple pertinence du diagnostic / traitement adapté qui fera la clef du succès.
De nombreuses solutions thérapeutiques sont à notre disposition. Elles n’ont pas toutes un intérêt thérapeutique réel. Une nouvelle approche thérapeutique est totalement en phase avec les notions de physiopathologie ci-dessus développées : l’endosphere therapy.
L’endosphere therapie ou la micro-vibration compressive
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Note du comité de lecture
2 commentaires
onnpeux utilizer cette apareille pour la fibrose pos operatoire endrosphere
Bonjour ,
L’endosphere therapy est indiquée en post-opératoire pour réduire l’oedème et la fibrose.
Il faut en général 12 séances de 30 mn à raison de 2/semaine.
C’est une procédure totalement indolore et non invasive.
Cordialement
Dr Jean-Marc Chardonneau