Voici une association de techniques mini invasives pour une optimisation des résultats.
Lipolyse par mésothérapie et ondes de choc (Injection d’un mélange lipolytique, application d’ondes de choc (AWT : acoustic wave therapy) sur les régions à traiter, méso drainage).
Les éléments pathologiques comprennent : une augmentation de volume des adipocytes, une compression des différentes voies circulatoires, une accumulation de déchets, une fibrose et une perte d’élasticité cutanée et des zones de cellulite avec un aspect de « peau d’orange », résultant de l’attraction du derme vers le fascia superficialis par les travées conjonctives entre les lobules de graisse sous cutanée.
La lipodystrophie abdominale d’origine alimentaire essentiellement. Elle est sensible partiellement au régime : plus elle est ancienne plus elle sera difficile à traiter et plus la récupération de l’élasticité cutanée sera difficile voir impossible en dehors d’une abdominoplastie
La lipodystrophie génétique (cuisses, hanches, face interne des genoux) est insensible au régime, peu à l’activité physique, très rapidement fibreuse.
Optimisation des résultats si certains critères sont respectés ; IMC entre 24 et 27 maximum, masse grasse : 30% maximum.
Une diète protéinée les 15 premiers jours au moins (starter de la lipolyse) avec une activité physique régulière (minimum 45 minutes 3 fois par semaine : activité physique continue faisant transpirer et mobilisant de grandes masses musculaires) et aussi le traitement des insuffisances veineuses majeures. La méso lipolyse n’est en aucun cas un traitement du surpoids mais traite la lipodystrophie localisée.
La mésothérapie
Connue depuis 1950, son action thérapeutique sur les troubles microcirculatoires des membres inférieurs n’est plus à démontrer. Elle permet d’apporter au sein du tissu adipeux sous cutané différents produits qui vont permettre d’obtenir une lipolyse, une amélioration de la microcirculation, de la qualité du tissu conjonctif sous cutané et du derme.
La liste des produits utilisables est limitée à cause de la suppression progressive des injectables de la pharmacopée.
Restent disponibles (sur la dernière édition du VIDAL) : Conjonctil (silicium), caféine, Dicynone (Etamsylate), procaïne, laroscorbine injectable (vitamine C), bécozyme (groupe des vitamines B), eau PPI (eau distillée stérile), sérum physiologique.
Hors VIDAL: La Phosphatidylcholine, présentée en flacons ou ampoules de 5 ml avec 250 mg de phosphatidylcholine et 125 mg de Déoxycholate.
La législation :
Si l’on s’en tient stricto sensu aux AMM aucun de ces produits ne peut être utilisé par voie mésothérapique.
Toute la mésothérapie est donc hors AMM car tous ces produits sont donnés pour être injectés soit par voie intra musculaire voire intra veineuse et/ou en perfusion et aucun n’a l’indication de traitement local des lipodystrophies ni d’une autre pathologie quelle qu’elle soit et aucun n’a comme site d’injection le derme.
L’injection se fait donc sous la responsabilité du thérapeute qui les utilise et en cas de litige avec un patient mécontent (problème à discuter avec les assurances professionnelles : négociation ou remboursement ?).
Dans le concept de Mésolipolyse, la mésothérapie est un des volets du traitement.
Cette méthode ne préconise pas un cocktail en particulier, chacun peut et doit utiliser le mélange qu’il a l’habitude d’employer et qui lui donne les résultats les plus satisfaisants.
La différence réside dans l’apport des ondes acoustiques.
Les ondes de choc
Elles ont un mode d’action sur la stimulation de la vascularisation locale et des processus de cicatrisation au sein des tissus conjonctifs… Le terme d’ondes de choc (ODC) est en principe réservé aux ondes sonores. Une ODC se caractérise par une variation transitoire et brutale de pression de forte amplitude pendant un temps très court. Par extension, ce terme est également employé pour dénommer l’onde mécanique qui se transmet à partir d’un point de percussion.
Les machines utilisant une technologie ultrasonore délivrent des ondes dites focalisées car elles sont libérées en un point précis à distance de la lentille d’émission, alors que celles qui fonctionnent par choc direct délivrent des ODC rayonnantes, dites radiales, libérées directement au contact de la tête émettrice. Ce sont toutes des ODC extracorporelles (1).
Historique
Le terme d’ODC est apparu en médecine dans les années 80 dans le cadre du traitement des lithiases urinaires. La lithotritie ultrasonore extracorporelle était née, bientôt suivie par des techniques de lithotritie intracorporelle, avec choc direct du calcul par cathétérisme des voies urinaires.
Par association d’idées, les thérapeutes ont étudié les possibilités d’action mécaniques des ODC sur la consolidation des pseudarthroses (avec un certain succès) puis sur les calcifications tendineuses puis, par extension, sur les tendinopathies non calcifiées. Ces dernières indications, les plus répandues, sont en cours d’évaluation. Les premières publications sont allemandes, par Dahmen pour les ODC focalisées en 1992 et Rompe pour les ODC radiales en 1996.
Les ondes de chocs
Fréquence de 10 à 15 MHZ, puissance de 2,4 à 4 Bars (éventuellement plus si la tolérance locale est bonne), nombre de pulses de 6 à 8000 par région selon la rapidité d’obtention de l’érythème. Ces ondes de choc habituellement douloureuses lorsqu’elles sont utilisées en médecine du sport sur la jonction muscle tendon ne le sont pas, ou très peu, sur les zones lipodystrophiques sauf si on s’approche des reliefs osseux.
Degré d’évaluation de la technique
Les modes d’action des ondes de choc :
Leur action défibrosante est primordiale. Elles pourraient se comporter comme des « super » massages transverses profonds, utilisés en rééducation. Tout se passe comme si on créait une néo lésion, à échelle microscopique, susceptible de mieux cicatriser ensuite. Il existe une stimulation des tissus tendineux que l’on souhaite faire cicatriser. On observe une hyper vascularisation à l’issue d’une séance (prouvée par écho Doppler couleur), susceptible d’améliorer le métabolisme local.
Des études chez l’animal ont également noté une augmentation du réseau capillaire après traitement par ODC que ce soit à la jonction tendon-os ou après traumatisme du tendon. La meilleure connaissance de la physiopathologie des lipodystrophies localisées et les découvertes concernant les ondes de choc nous ont conduits tout naturellement à mener ce travail.
Sur la cellulite, elles se comportent comme un super massage drainant et défibrosant, elles complètent de façon tout à fait logique la mésothérapie en assurant un meilleur drainage, une meilleure micro circulation, une réduction de la fibrose.
Les ODC répondent donc parfaitement aux facteurs pathologiques de la lipodystrophie en les traitant un par un dans un minimum de temps, avec des constantes reproductibles et dans un relatif confort (pas de douleur ni d’effet secondaire connu) que ce soit pour une cellulite avec hypertrophie des adipocytes, ou une cellulite œdémateuse et même des cellulites fibreuses.
Marqué CE médical, l ‘appareil est muni de 2 pièces à main qui vont donner soit des ondes vibratoires, soit des ondes de chocs.
Les ondes vibratoires
Fréquences moins élevées (8 à 10 Mhz), pression pouvant atteindre 5 bars, avec une tête plus large, elles sont surtout destinées à réaliser un massage de surface qui va mobiliser l’ensemble de la peau comme une manœuvre de massage manuel par pression directe sur épiderme.
Les ondes de choc
Fréquence plus élevée (15 Mhz), pression de 2,4 à 3,4 bars, 6 à 8000 impacts par région à traiter Elles peuvent aller jusqu’à l’hypoderme et atteindre le fascia superficialis quand il est situé à une profondeur standard.
Les résultats sont : une amélioration de la circulation lymphatique, une amélioration de la micro circulation artério veineuse, donc meilleur drainage de la zone de lipodystrophie traitée ; et surtout, en plus : réduction de la fibrose (amélioration de la qualité du tissu conjonctif et réduction de la peau d’orange).
C’est dans la combinaison de ces deux techniques, très peu invasives, que réside la nouveauté (mésothérapie et ondes de choc).
Les mesures reproductibles
Le seul moyen abordable dont nous disposons actuellement pour vérifier l’efficacité des traitements c’est le mètre de couturière. Mais cela n’est fiable qu’à condition de prendre des repères fixes et facilement repérables sur un même individu d’une séance à l’autre.
Je propose :
- Pour le tour de taille : au niveau de l’extrémité de la 11 ème côte.
- Pour l’abdomen un repère antérieur 6 cm sous le bord supérieur de l’ombilic, car le bord inférieur est souvent très mal défini. Le repère postérieur au niveau des fossettes de Michaëlis, si elles sont difficiles à percevoir à cause de l’épaisseur des tissus on peut utiliser l’épine iliaque postéro supérieure.
- Pour la cuisse : suivre le pli fessier postérieur.
On peut mesurer avec les mêmes repères d’une séance à l’autre sur le même patient, avec une évaluation précise de la réduction du périmètre des zones traitées.
Possibilités de mélanges
Caféine (lipolytique) 25 mg : 2 ml + Procaïne 2% 2 ml + Conjonctil 5 ml + Dicynone 2 ml.
Ce mélange est lipolytique, vasotrophique et antifibrosant.
Une fois par semaine pendant 8 semaines environ, puis tous les 15 jours pendant les 2 mois suivants.
Technique :
- Injection de 0,2 ml par point tous les cm sur des lignes séparées d’un cm, on peut utiliser jusqu’à 2 seringues de ce mélange sur une même séance (attention toutefois aux personnes sensibles à la caféine et aux sujets ayant une pathologie rythmique).
- Une ampoule de 2 ml de caféine Cooper contient 50 mg de caféine, à titre de comparaison : Une tasse d’expresso : 80mg de caféine. Photo 5
La méso dissolution (Bonnet, Marthan, Pasquini, Perrin)
Mélange avec eau PPI calcitonine thiocolchocoside, vitamine C (même rythme que le mélange précédent).
PPC (Phosphatidyl choline)
La Phosphatidylcholine polyinsaturée est un phosphoglycéride (phospholipide dérivé du glycérol) ou Lécithine de soja.
Le mélange que l’on propose
- Pour une seringue de 10 ml : 5 ml de PPC (250 mg + 125 mg de Déoxycholate). (Toutes les ampoules de PPC du marché sont composées ainsi, ce qui en augmente l’effet lipolytique).
- + 4 ml de sérum physiologique stérile +1 ml de xylocaïne adrénalinée à 2%,( suffisant dans cette proportion pour éviter la douleur liée à l’injection de PPC).
Traitement sous la responsabilité du médecin.
Mésothérapie pour améliorer la trophicité cutanée et vasculaire
A ce jour, il n’y a plus sur le marché français de produits vaso dilatateurs artériels injectables (disparition du Torental, Pentoxyphiline, Fonzylane, Praxilène).
Il ne reste que la Dicynone et la Procaïne (dont les propriétés vaso actives sont connues)
Dicynone
Indication VIDAL pour la forme comprimés : Utilisée dans les manifestations fonctionnelles de l’insuffisance veino lymphatique (jambes lourdes, douleurs, impatiences du primo décubitus). Utilisée dans le traitement symptomatique des troubles fonctionnels de la fragilité capillaire.
Indication VIDAL pour la forme injectable : Saignements par fragilité capillaire,
Que l’on peut garder pour ses propriétés trophiques veino lymphatiques.
Mélange proposé : Dicynone 2 ml + Conjonctil 5 ml + Laroscorbine 1 gr 1 ml + Procaïne 2% 2 ml. Une séance tous les 15 jours sur la surface de peau traitée par la PPC et par les ondes de choc pour augmenter le retrait cutané
Protocole ondes de choc
Elles sont appliquées sur la peau avec la pièce à main, après interposition d’un gel neutre, sans appuyer en évitant les zones trop proches des plans osseux sous-jacents, jusqu‘à obtention d’un érythème homogène sur toute la surface traitée. IL faut compter selon les qualités de peau de 6 à 8000 impacts sur une région.
- La fréquence est de 15 Mhz
- La pression : début à 2,4 bars puis augmenter progressivement jusqu’à 3 bars.
Resultats
Conlusion
Cette série encore réduite est toutefois intéressante par le résultat moyen obtenu.
Il n’y a pas eu, en dehors des réactions immédiates et des suites connues et prévisibles dans les 3 jours suivant l’injection de PPC, d’effet indésirable immédiat ou à distance. Aucun problème non plus pour les patientes traitées avec les autres mélanges.
Bien entendu, le maintien du résultat reste très dépendant à la fois de l’hygiène de vie et du maintien de la masse grasse en dessous de 27% et d’un IMC inférieur ou égal à 25 et d’un niveau constant d’activité physique continue (soit 45 mn 3 fois par semaine).
Ce traitement peut être considéré comme la meilleure alternative aux méthodes plus lourdes, à condition de rester sur des objectifs raisonnables et de traiter seulement les lipodystrophies localisées.
Références bibliographiques
- Teitelbaum S, Burns J, Otto J et al. Nonin-La PPC mythe ou réalité : Annales de Chirurgie Plastique Esthétique Volume 51, Issue 2, April 2006, Pages 178-181
- Network lipolysis : traitement des lipodystrophies localisées par PPC. J.Med.Esth.et Chir. Derm. Vol XXXIV .33Mars2007 -La mésodissolution® hypo osmolaire et l’hydro lipodystrophie «enfin, ca marche». C BONNET Journal de médecine esthétique et de chirurgie dermatologique … de C BONNET
- Traitements des lipomes : injections intra lésionnelles de sels biliaires : J .Am Acad. Dermato Déc. 2005 : Revue de presse numéro 232.
- Les injections de ppc (lipostabyl) pour traiter les dépôts graisseux.
- P G Rittes (Sao Paulo) Décembre 2005 .vol.32 numéro 128.
- Efficacy of injection of ppc into fat deposits. Karl G. Heinrich 2005 vol 38 issue 2 pages 119_122.
- Hasengschwandtner F. Injection Lipolysis for Effective Reduction of Localized Fat in place Minor Surgical Lipoplasty, Aesthetic Surgery Journal 2006; 26:125-130.
- Duncan D., Hasengschwandtner F. Lipodissolve for Subcutaneous Fat Reduction and Skin Retraction Aesthetic Surg J 2005 ; 25:530-543.
- Rittes PG.The use of phosphatidylcholine for correction of localized fat deposits. Aesthetic Plast Surg 2003 ; 27:315-8.
- Traitement des tendinopathies par ondes de choc (Dr Gérard BOZET Paru dans le quotidien du médecin (oc- tobre 2003)
- Improvement in skin elasticity and dermal revitalization in the treatment of cellulite and connective tissue weakness by means of Extracorporeal Pulse Activation Therapy: EPAT
- W. Siems,1 R. Brenke, 2 S. Sattler, 3 C. Christ 4, A. Daser 5
-
Note du comité de lecture