La photo-dépilation agit par le mécanisme de la photo-thermolyse sélective, la cible étant généralement la mélanine. Cette mélanine est bien sûr plus présente dans les peaux colorées ou métissées va compliquer les choses.
En clair :
- L’opérateur, pour épiler, émet de la lumière avec un laser ou une lumière pulsée.
- Une quantité suffisante de lumière doit atteindre la cible.
- Dans la cible ou chromophore, la lumière est convertie en chaleur.
- La température de la cible doit s’élever suffisamment pour endommager le tissu qui la contient.
- Le réchauffement des tissus cutanés environnants doit être limité pour ne pas provoquer de brulure.
S’il n’y a pas trop de problème avec les peaux blanches, pauvres en mélanine, la difficulté, sur les peaux colorées, est justement cette sélectivité : augmenter suffisamment la température dans la mélanine des poils et de leurs racines, sans élever trop celle de la mélanine cutanée.
Le but du présent travail est de donner les clefs de cette sélectivité qui sont au nombre de cinq.
Le diagnostic du phototype du patient
Le phototype est un indice prenant en compte la couleur de peau, donc le type et la quantité de mélanine présente dans celle-ci, et sa réactivité aux rayonnements solaires.
On utilise habituellement la classification de Fitzpatrick et Pathak qui catégorise en 6 degrés, seuls les phototypes IV à VI nous concernant ici.
Dans notre expérience tropicale, nous classons en phototype IV les asiatiques, méditerranéens et métis pourvu qu’ils aient une peau assez claire, et en phototypes V ceux plus foncés, avec l’exception de certains indiens à peau aussi noire que les africains noirs qui seront phototype VI.
La première conséquence est de différencier les candidats à l’épilation par lumière pulsée ou laser classique (phototypes IV et V), de ceux qui ne pourront être traités que par un laser Nd:Yag 1064nm (phototypes VI).
La seconde conséquence est que le phototype est l’élément initial déterminant le réglage de l’appareil.
LE CHOIX DE LA LONGUEUR D’ONDE
L’étude de la courbe d’absorption de la lumière par la mélanine montre que plus la longueur d’onde est élevée, moins la mélanine va la capter.
Par ailleurs, plus on augmente la longueur d’onde, plus la lumière pénètre en profondeur et moins elle risque d’accumuler de la chaleur dans les couches cutanées superficielles.
Il s’ensuit que, lors des traitements des phototypes élevés, on doit éliminer les faibles longueurs d’ondes, trop absorbées par la mélanine et surtout pénétrant de manière trop superficielle, soit en filtrant les longueurs d’ondes inférieures à 690nm dans le cas d’une lumière pulsée, soit en choisissant un laser alexandrite à 755nm ou mieux un laser diode à 800nm, voire un appareil à double longueur d’onde (800 et 950nm).
Les phototypes VI seront traités avec un laser Nd : Yag 1064nm dont le rayonnement n’est pratiquement pas absorbé par la mélanine et diffuse en profondeur.
LE REFROIDISSEMENT ÉPIDERMIQUE
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