LES LASERS ND-YAG DE LIPOLYSE
Les lasers, en verre dopé au néodyme, sont très utilisés en médecine esthétique. Leurs applications sont multiples, spécifiques et procèdent généralement des effets thermiques induits par ce type de laser qui émet dans le proche et moyen infrarouge. Il diffèrent donc des lasers froids utilisés contre la cellulite. Il faut toujours garder à l’esprit que, en matière de lasers, l’interaction de la lumière monochromatique avec les tissus biologiques dépend principalement de la longueur d’onde du faisceau incident, de son mode d’émission, des propriétés optiques des milieux traversés ainsi que des caractéristiques fondamentales du tissu cible (1).
Dans notre domaine de la lipolyse laser, il faut bien comprendre que le tissu adipeux n’est pas un milieu homogène. Cela veut dire que, selon la longueur d’onde, les cibles touchées au sein du tissu adipeux, ne seront pas les mêmes. Selon la longueur d’onde, les membranes adipocytaires, le contenu lipidique des adipocytes, l’eau tissulaire (dans les fibres et les structures vasculaires), les structures fibreuses, l’eau extracellulaire ainsi que l’eau exogène introduite par la solution d’anesthésie locale tumescente, absorbent plus ou moins d’énergie en fonction de leurs pics d’absorption.
L’efficacité de la lipolyse laser est explicable par des effets immédiats et retardés dont l’importance relative est encore, pour certains, à préciser (2, 3, 4, 5). Parmi ces effets il y a la photo-ablation et la photo-coagulation (chauffage direct des tissus à faible distance de l’embout de la fibre, effet non dépendant de la longueur d’onde), la photo- thermolyse sélective (dépendante de la longueur d’onde), l’ablation photo-acoustique, l’activité des lipases adipocytaires libérées et la coagulation micro-circulatoire. Un grand nombre de ces interactions entre la lumière et les tissus est dépendant de la longueur d’onde ainsi que des propriétés optiques des tissus graisseux sous-cutanés.
La mesure de l’absorption par l’eau et la graisse pour les longueurs d’ondes utilisées par les lasers de première génération (faible puissance et longueur d’onde unique) et de seconde génération (forte puissance et double longueur d’onde) montre que les coefficients d’absorption pour le 1064nm et le 1320nm restent faible si on les compare à ceux du 1444nm (3, 6). L’eau et la graisse ont un pic d’absorption situé dans les 1400nm.
Des études récentes suggèrent que la lipolyse réalisée par les lasers 1064 et 1320nm résulte principalement d’une atteinte secondaire des adipocytes adjacents après lésion primaire du collagène des parois des tissus fibreux (3).
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Note du comité de lecture
Un commentaire
BONJOUR
JE PENSAIS QUE LA LIPOLYSE LASER ETAIT INTERDITE EN FRANCE ?
MERCI