Cette étude (sur 6 cas cliniques) propose d’examiner les résultats cliniques suite à l’application cutanée d’un sérum composé de 3 actifs : arbutine, vitamine B3 et vitamine C dans le traitement de l’hyperpigmentation type mélasma chez 6 patientes sur une durée de 7 à 10 semaines.
LE MELASMA
1. Clinique
Le mélasma est une affection cutanée faciale commune, acquise. Il s’agit d’un trouble de la pigmentation bénin mais qui peut engendrer une véritable souffrance psychologique par son préjudice esthétique du fait qu’il affecte une majorité de femmes jeunes et se localise préférentiellement sur le visage. Les atteintes chez l’homme sont nettement moins fréquentes.
Il est plus commun dans les types de peau plus sombres (Fitzpatrick des types de peau IV à VI) particulièrement les Hispaniques/Latinos, les Asiatiques et les Afro-américains. (6)
Le mélasma commence à la puberté ou plus tard, à l’exception de types de peau plus sombres, qui ont tendance à développer ce problème dès la première décennie de vie. Les localisations sont malaires, médianes ou diffuses sur tout le visage. (6)
L’étiologie est toujours inconnue, bien qu’il y ait un certain nombre de facteurs déclenchants, liés au début du mélasma. Le plus important est l’exposition solaire et les facteurs génétiques dans les deux sexes. Tandis que l’activité hormonale a le rôle principal pour les femmes (contraception, grossesse), presque 30 % des femmes utilisant une thérapie d’œstrogène orale luttent avec ce problème (4). Le stress et quelques produits cosmétiques et médicaments contenant des agents photo-toxiques peuvent provoquer ces lésions.
L’évaluation clinique du mélasma se fait par la mesure du MASI (Melasma Area Severity Index) indice de sévérité de la pathologie.
L’hyperpigmentation se localise au niveau épidermique dans 80% des cas, dermique dans 10% et mixte dans 10%. Les localisations dermiques répondent plus difficilement aux traitements. La lumière de Wood permet d’affiner le diagnostic de profondeur et d’envisager la réussite thérapeutique en prenant toujours la précaution de prévenir les patients du caractère persistant et récidivant de la pathologie. Toutefois, la lampe de Wood ne permet pas définitivement de déterminer la profondeur de la pigmentation. La Microscopie confocale (par réflectance) est une méthode plus fiable.
L’immunohistochimie a détecté une augmentation de la concentration de la mélanine mais une quantité inchangée du nombre des mélanocytes. (1)
Diagnostic différentiel :
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Note du comité de lecture