La rhinoplastie médicale, grâce aux produits injectables, a pris une part importante des corrections souhaitées par les patient(e)s. Elle peut être utilisée seule ou en complément d’une rhinoplastie chirurgicale.
Elle permet d’améliorer l’aspect du nez sans passer par la chirurgie, geste dont l’aspect plus « agressif » peut souvent empêcher le patient de franchir le cap. Elle correspond à un équivalent de rhinoplastie d’augmentation. Elle permet de corriger de petites imperfections post-chirurgicales.
Le respect des différentes proportions du visage et du nez est essentiel pour éviter un aspect disgracieux : la longueur du nez doit correspondre au tiers de la longueur du visage et la largeur de la pointe correspond à la largeur intercanthale qui elle-même représente 1/5° de la largeur du visage.
Un peu d’histoire…
Selon Erwin Panofsky, dès la période égyptienne, puis grecque, les artistes se sont basés sur l’anthropométrie. La méthode égyptienne a été constructive, celle de l’Antiquité classique anthropométrique et celle du moyen âge pourrait être décrite comme schématique.
Les proportions sont déjà décrites dans l’art arabe (écrits des Frères de la Pureté) qui initie à une harmonie qui unifie tous les éléments du cosmos au moyen de correspondances numériques et musicales et l’art byzantin (Manuel du Peintre du Mont-Athos) qui se charge de déterminer même les mensurations des détails de la tête selon le système modulaire en prenant pour unité la longueur du nez (1/3 de la longueur de la face).
La longueur du nez est égale non seulement à celle du front et à celle du bas du visage (ce qui s’accorde avec le canon de Vitruve et la plupart des canons de la Renaissance) mais encore à la hauteur de la partie supérieure de la tête, à la distance entre la pointe du nez et le coin de l’œil.
Il attribue à la face 1 unité, 3 au torse, 2 à la partie inférieure de la jambe et autant à la partie supérieure.
- 1/3 (« une longueur de nez ») au sommet de la tête
- 1/3 à la hauteur du pied et à la gorge
- 1/3 à la largeur de la moitié de la poitrine
- aux longueurs de l’avant-bras et du bras
- de même à la main.
En utilisant l’unité constante « la longueur du nez », il devint possible de déterminer l’ensemble de la configuration de la tête au moyen de trois cercles concentriques dont le centre commun se trouvait à la racine du nez.
- Le cercle interne (rayon : 1 longueur du nez (circonscrit les joues et le front)
- Le cercle médian (rayon : 2 longueurs du nez) fournit le pourtour de la tête (cheveux compris) et définit la limite inférieure du visage
- Le cercle extérieur (rayon : 3 longueurs du nez) passe par la fossette de la gorge et d’ordinaire forme aussi l’auréole.
Cependant, cette méthode exagère la hauteur et la largeur du crâne qui donne souvent l’impression d’une vue plongeante.
Sainte Noemisia (peinture murale). Cathédrale d’Agnani. XII° siècle
Villard de Honnecourt
Ultérieurement, Alberti, Vinci et Dürer définiront de nouvelles règles de l’anthropométrie.
L’angle naso-frontal chez l’homme est de 115 à 120° et de 120 à 130° chez la femme. L’angle naso-labial est de 90 à 95° chez l’homme et de 95 à 105° chez la femme. La projection de la pointe correspond aux deux tiers de la longueur du nez.