Mes premières poses de fils remontent aux années 90, où il était encore d’usage d’utiliser des fils de catgut qui étaient alors des fils permanents. Effectuant entre 2 et 5 poses quotidiennes, l’objet de cet article est de vous faire part de mon expérience globale au sujet de la pose de fils tenseurs.

Les indications des fils tenseurs et zones demandées

Les indications sont variables et concernent autant le visage que le corps.

Pour le visage, il s’agit souvent de retrouver un bel ovale, de procéder au redrapage cutané du tiers moyen du visage, les patients considèrent que leur visage devient triste et affaissé. En outre, la ligne mandibulaire n’est plus définie, et lors de changement de position du port de tête, on remarque le relâchement cutané débutant.

Une autre grande demande actuelle est le fameux fox eyes afin d’étirer le regard. La toxine botulique ne permet pas toujours de relever suffisamment la queue du sourcil, souvent l’adjonction de fil va donner un joli résultat plus pérenne. En outre, avec les années, la distance cheveux/sourcils augmente. La tête et le corps des sourcils va se retrouver sous l’arcade orbitaire masculinisant ainsi le regard. Les fils vont pouvoir repositionner les sourcils sur ou au-dessus de l’arcade osseuse.

Le cou fait partie des demandes instantes des patients, aussi bien pour la partie sous mentonnière , le fameux double menton que la partie verticale avec la zone cutanée fripée.

Le double menton ne sera traité par les fils que dans sa composante de relâchement cutané. Si le double menton est dû à une surcharge graisseuse, il faudra d’abord passer par les HIFU pour l’affiner. On fera appel aux fils crantés sur la ligne mandibulaire et en sous mentonnier car le fait de tracter la ligne mandibulaire va déjà améliorer l’excédent cutané sous mentonnier.

Quant au corps, les demandes sont focalisées sur les bras (froissés ou « chauve-souris »), la face interne des cuisses, les genoux, l’abdomen ou bien les fesses…