La mésothérapie appliquée au visage englobe principalement deux traitements : le « mésolift« , qui revitalise la peau, et le « mesobotox« , qui rajeunit le visage. En comparaison avec d’autres techniques de traitement des rides par la mésothérapie, elle possède une importance particulière et se distingue.
A titre de rappel, voici une classification des différents traitements antirides selon leurs effets, divisée en quatre catégories capables d’induire un rajeunissement facial :
- Traitements par « soustraction »
Ils englobent les traitements de type « peeling », qui provoquent un rajeunissement cutané en procédant à un décapage plus ou moins important pour favoriser la repousse d’une peau de meilleure qualité. Cela inclut divers types de peelings chimiques, mécaniques tels que la micro dermabrasion ou la dermabrasion chirurgicale, ainsi que les traitements au laser.
- Traitements par « addition »
Ces traitements impliquent l’implantation ou l’injection de produits ayant un « effet filler », induisant un rajeunissement cutané. Les « fillers » permettent de remodeler le visage en travaillant sur les volumes, modifiant ainsi l’éclairage du visage. Ils peuvent également remplir l’espace sous-jacent à la dépression cutanée pour faire disparaître les rides.
- Traitements par « division »
Il s’agit de la catégorie de la toxine botulique. Son objectif est de relaxer les muscles peauciers du visage, voire de les paralyser dans certains cas, réduisant ainsi les rides d’expressions. La mésothérapie peut également être appliquée par le biais du « mésobotox », une autre méthode d’injection de toxine botulique.
- Traitements par « multiplication »
Ces traitements visent à stimuler la structure dermique, entraînant une augmentation des cellules et des fibres de collagène ou élastique. Le résultat est donc une peau rajeunie, plus souple, plus tonique, plus belle donc plus jeune ! Les stimulateurs peuvent être physiques, tels que l’IPL (Intensity Pulse Light) et la radiofréquence, ou biologiques, comme la mésothérapie, qui consiste en des injections dermiques de produits multivitaminés ou de boosters pour les fibroblastes fatigués. La mésothérapie représente ainsi une technique de revitalisation de la peau du visage, dont le succès croissant est partagé tant par les médecins que par les patients.
Traitement mésothérapique du visage à visée revitalisante
On peut définir la mésothérapie du visage comme un traitement dermatologique ciblant la revitalisation cutanée par le biais de micro-injections dermiques de produits actifs.
La paternité du terme « mésolift » revient au Dr. Pistor, l’inventeur de la mésothérapie. Ce dernier a introduit une technique novatrice de revitalisation faciale, caractérisée par l’application sèche de l’aiguille sans injection. Il est scientifiquement établi que même une stimulation mécanique de la peau peut induire une réaction neuroendocrinienne au sein des structures dermiques, capable de stimuler les fibroblastes, entre autres.
Les différentes techniques d’injections
De nombreuses techniques, émanant de divers auteurs, ont été décrites et mises en avant. Il serait intéressant que tous se rallient autour d’une technique spécifique correspondant au terme de mésothérapie appliquée au visage. Cependant, il est crucial de ne pas qualifier de « mésothérapie » les techniques impliquant des injections en profondeur du derme ou de l’hypoderme, celles-ci relevant plutôt de la catégorie des injections de comblements et ne correspondant pas à un acte de mésothérapie.
La mésothérapie ne se veut pas une technique de comblement, et il est nécessaire de définir une technique « unifiante ». Celle-ci consiste à réaliser des injections intradermiques superficielles espacées de quelques millimètres, conformément à la méthode du Dr. Bernard Dijan. Selon cette définition, l’aiguille est introduite dans le derme, biseau vers le bas, et l’injection est effectuée avec une microgoutte du produit (0.05 ml), entraînant la formation d’une petite papule de 1 à 2 mm.
D’autres techniques, telles que celle décrite par le Dr. Agréda proposant la rétro-injection, divergent selon les auteurs, notamment en ce qui concerne la présentation du biseau de l’aiguille. Ces différentes approches ont en commun un effet relativement traumatique sur la peau. Cependant, la tendance actuelle favorise des techniques moins traumatiques, car une peau blessée nécessite des processus de réparation incompatibles avec l’idée de revitalisation.
Une patiente qui sort de sa séance de mésothérapie avec des ecchymoses sur le visage ne le vit pas bien surtout, si en plus, elle n’a pas été prévenue du risque. Non seulement sa vie sociale va être affectée, mais la patiente est inquiète et sera probablement traumatisée et ne recommencera pas. Sur le plan dermatologique, la peau doit réparer les traumatismes subis et éliminer ces ecchymoses. Les processus d’élimination du sang dans le derme entraînent la venue sur place d’un « service de nettoyage », particulièrement efficace, constitué d’éléments comme les macrophages et des substances comme les enzymes qui éliminent aussi bien les éléments du sang que les produits revitalisants qui ont été injectés, rendant l’efficacité nulle de la séance de mésothérapie.
L’utilisation de pistolets de mésothérapie, de divers types tels que la série des Pistormatic, la série des DHN (den-hub), Mesalyse, Mesogun, etc., a été présentée. Il est temps d’abandonner la technique « main/seringue », originellement conçue pour des traitements sur les cuisses pour traiter la lipodystrophie. On pensait que « faire saigner » était intéressant sur le plan thérapeutique ! On ne peut pas traiter le visage de la même façon que les cuisses et les patientes n’acceptent pas ou plus ces méthodes qui sont des techniques traumatisantes non applicables à des indications esthétiques de revitalisation sur la peau du visage. L’évolution du geste mésothérapique est indispensable.
Par ailleurs, différentes présentations récentes sur la mésothérapie faciale ont souvent été motivées par des considérations économiques plutôt que par des études scientifiques sérieuses. L’étude du Dr. Tutzo en 1992, utilisant l’ADN, est une exception. Elle démontre que :
- les injections de mésothérapie améliorent significativement la peau du visage et réduisent l’importance des rides,
- l’efficacité de ce traitement est d’autant plus remarquable sur une peau jeune, soulignant ainsi l’impact de la mésothérapie sur la qualité du derme. Il est crucial de noter que la revitalisation est l’objectif principal de la mésothérapie, plutôt que le rajeunissement, un concept qui demeure encore à définir.
La nouvelle technique de mésothérapie : la « meso-rejuvenation »
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Un commentaire
Pour l’instant , le seul articke que j »ai lu est :
L’Article sur le mésobotox qui est de peu d’intérêt :
Il n y a véritablement aucune précision
-Sur la technique elle-même :
– dilution exacte selon les zones et muscles
-nombre et distance des papules
-Un exemple pratique avec schémas et photos.
– Enfin les références iconographiques datent au mieux de 2001…
Non cet article n’a pas d’intérêt excepté celui de faire connaître son auteur.